PORTRAIT - ST VINCENT - GÉNIE CONTEMPORAIN - PLAYLIST
11 mai 2025St. Vincent : L'Œuvre Totale d'une Artiste Électrique
Le Corps Électrique
St. Vincent, c’est une silhouette. Un corps qui se tord, se plie, se brise sur scène. Les doigts courent sur le manche de la guitare, les hanches se balancent, les cheveux fouettent l’air. Chaque mouvement est calculé, chaque geste est une décharge. Elle ne joue pas de la musique. Elle la combat. Comme Bowie, elle est une performeuse née, un mélange de grâce et de violence contrôlée.
Ses albums sont des champs de bataille. Actor (2009) est un théâtre de marionnettes où les cordes se tendent jusqu’à craquer, rappelant le théâtre glam de Diamond Dogs. Strange Mercy (2011) est une course-poursuite dans un labyrinthe de miroirs, aussi froid et mécanique que Low. St. Vincent (2014) est un corps-à-corps avec la folie, une réinvention radicale. Et Daddy’s Home (2021) ? Une descente dans les bas-fonds du glamour, où la sueur se mêle au strass, un hommage assumé à l’ère Young Americans.
Rythme Haletant, Phrases Coup de Poing
Elle écrit comme elle joue. Par saccades. Par éclairs. Comme Bowie dans Station to Station, elle alterne entre phrases courtes, coups de poing, et mélodies languides.
Les mots claquent. Les phrases s’entrechoquent. Puis soudain, une mélodie s’étire, comme un soupir après l’orage. "Oh, what an ordinary day / Take out the garbage, masturbate." C’est cru. C’est poétique. C’est St. Vincent. Le banal côtoie le sublime.
Paysages Intérieurs
Ses chansons sont des paysages. Des déserts de synthés, des forêts de guitares distordues. Mais toujours, toujours, le corps est là. Dans "New York", la ville est un amant froid. Dans "Los Ageless", la Californie est un mirage toxique, rappelant "Five Years". Dans "Masseduction", l’amour est une arme.
"I can’t turn off what turns me on."
Cinéma et Musicalité
St. Vincent est une cinéaste. Ses clips sont des courts-métrages. Ses albums, des bandes-son.
Digital Witness: une danse macabre sous les néons, comme Fame. Cruel : un slow-motion dans un accident de voitureFast Slow Disco : une nuit blanche qui n’en finit pas
Et sa voix ? Tantôt murmure, tantôt hurlement. Toujours juste. Comme Bowie, elle est une caméléonne vocale, passant du croon à la stridence en un clin d’œil.
Pas de Pathos. Juste la Vérité.
Elle ne pleurniche pas. Elle ne s’explique pas. Elle montre. Comme Bowie dans Heroes, elle va droit au but.
"I prefer your love to Jesus."
C’est tout. Pas besoin d’en dire plus. Une phrase qui résume tout, comme "We can be heroes, just for one day."
Un Monde Dur, Sublime, Intime
St. Vincent est une alchimiste. Elle transforme la douleur en beauté. La folie en art. La solitude en hymne. Son œuvre est un miroir brisé. Chaque éclat reflète une partie de nous. Cruelle. Magnifique. Vivante. "It’s not the end / But I can see it from here." Une phrase qui pourrait sortir de I’m Derdenged, tant elle résonne avec la même urgence poétique.
L'Héritière et la Visionnaire
St. Vincent n'est pas Bowie. Personne ne l'est. Personne ne le sera. Bowie était un phare, un pionnier, un architecte de mondes. St. Vincent est une héritière, oui, mais une héritière qui trace sa propre route. Elle ne surpasse pas Bowie. Elle le prolonge. Elle le réinterprète. Elle le fait sien.
Comme Bowie, elle réinvente. Mais à sa manière. Intime, Viscérale. Moins théâtrale, plus organique. Elle n'est pas au-dessus. Elle est à côté. Différente. Complémentaire.
Une Œuvre Sans Concession
Son œuvre est un coup de poing. Un mélange de douceur et de violence, de beauté et de brutalité. Elle ne cherche pas à plaire. Elle cherche à exister. C’est tout. Pas de compromis. Pas de demi-mesure. Juste la vérité, crue, nue, vibrante. Une vérité qui n'a pas besoin de se comparer. Qui n'a pas besoin de se justifier.
Le Génie d'Aujourd'hui
St. Vincent est un génie. Pas parce qu’elle est Bowie. Mais parce qu’elle est elle. Parce qu’elle ose. Parce qu’elle ne triche pas.
Elle est la preuve que l’art peut encore être dangereux. Qu’il peut encore surprendre. Qu’il peut encore faire mal. Pas comme Bowie. Différemment.
L'Avenir
Et demain ? Qui sait. Peut-être un nouvel album. Peut-être un nouveau personnage. Peut-être une nouvelle révolution.
Une chose est sûre : St. Vincent ne s’arrêtera pas. Elle ne peut pas. Elle est une artiste. Une vraie. Une de celles qui marquent l’histoire. Pas en écrasant les autres. En traçant sa propre voie.
St. Vincent: The Complete Work of an Electric Artist
The Electric Body
St. Vincent is a silhouette. A body that twists, bends, shatters on stage. Fingers race along the guitar neck, hips sway, hair whips through the air. Every movement is calculated, every gesture a discharge. She doesn’t play music. She battles it. Like Bowie, she is a born performer, a blend of grace and controlled violence.
Her albums are battlefields. Actor (2009) is a puppet theater where strings tighten until they snap, echoing the glam theater of Diamond Dogs. Strange Mercy (2011) is a chase through a maze of mirrors, as cold and mechanical as Low. St. Vincent (2014) is a hand-to-hand struggle with madness, a radical reinvention. And Daddy’s Home (2021)? A descent into the underbelly of glamour, where sweat mingles with sequins, a deliberate homage to the Young Americans era.
Breathless Rhythm, Punchy Phrases
She writes as she plays. In bursts. In flashes. Like Bowie in Station to Station, she alternates between short, punchy phrases and languid melodies.
The words snap. The phrases collide. Then suddenly, a melody stretches out, like a sigh after the storm. "Oh, what an ordinary day / Take out the garbage, masturbate." It’s raw. It’s poetic. It’s St. Vincent. The mundane rubs shoulders with the sublime.
Inner Landscapes
Her songs are landscapes. Deserts of synths, forests of distorted guitars. But always, always, the body is there. In "New York", the city is a cold lover. In "Los Ageless", California is a toxic mirage, recalling "Five Years". In "Masseduction", love is a weapon.
"I can’t turn off what turns me on."
Cinema and Musicality
St. Vincent is a filmmaker. Her videos are short films. Her albums, soundtracks.
Digital Witness: a macabre dance under neon lights, like "Fame". Cruel: a slow-motion car crash. Fast Slow Disco: a sleepless night that never ends.
And her voice? Sometimes a whisper, sometimes a scream. Always precise. Like Bowie, she is a vocal chameleon, shifting from croon to shriek in an instant.
No Pathos. Just Truth.
She doesn’t whine. She doesn’t explain. She shows. Like Bowie in "Heroes", she cuts to the chase.
"I prefer your love to Jesus."
That’s all. No need to say more. A line that sums it all up, like "We can be heroes, just for one day."
A Harsh, Sublime, Intimate World
St. Vincent is an alchemist. She turns pain into beauty. Madness into art. Solitude into hymns. Her work is a shattered mirror. Each shard reflects a part of us. Cruel. Magnificent. Alive. "It’s not the end / But I can see it from here." A line that could come from "I’m Deranged", resonating with the same poetic urgency.
The Heiress and the Visionary
St. Vincent is not Bowie. No one is. No one will be. Bowie was a beacon, a pioneer, an architect of worlds. St. Vincent is an heiress, yes, but one who forges her own path. She doesn’t surpass Bowie. She extends him. She reinterprets him. She makes him her own.
Like Bowie, she reinvents. But in her own way. Intimate. Visceral. Less theatrical, more organic. She isn’t above. She is beside. Different. Complementary.
A Work Without Compromise
Her work is a punch to the gut. A mix of softness and violence, beauty and brutality. She doesn’t seek to please. She seeks to exist. That’s all. No compromise. No half-measures. Just truth, raw, naked, vibrant. A truth that doesn’t need comparison. That doesn’t need justification.
Today’s Genius
St. Vincent is a genius. Not because she is Bowie. But because she is herself. Because she dares. Because she doesn’t cheat.
She is proof that art can still be dangerous. That it can still surprise. That it can still hurt. Not like Bowie. Differently.
The Future
And tomorrow? Who knows. Maybe a new album. Maybe a new persona. Maybe a new revolution.
One thing is certain: St. Vincent won’t stop. She can’t. She is an artist. A real one. One of those who mark history. Not by crushing others. By carving her own path.
(MixTape) The genius of a genius
Playlist · (MixTape) The genius of a genius · 42 items
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