Blackxwash "Only Dust Remains"

Blackxwash "Only Dust Remains"

FRENCH

Backxwash – Only Dust Remains

(Chronique déterrée à mains nues)

Plus rien. Juste la poussière.
Des cris et des restes.
Un disque comme une tombe ouverte.

Backxwash revient avec les nerfs à vif.
La foi pourrissante. Si sombre.
Le cœur cramé. Vraiment cramé.
Et des guitares comme des lames. Les nappes aussi.

Cet album c’est une possession.
Un cri qu’on ne peut pas arrêter.
Elle parle à Dieu avec les dents serrées, la salive pleine de fiel, les tripes dans les mains.

Chaque morceau, c’est un autel noir. Elle y sacrifie tout : le père, la honte, l’enfance, les ténèbres dans lesquelles elle a grandi. Et le beat tape comme une messe inquiétante technoïde. Elle est faite d’éclats de métal, de bruit blanc. Ça monte. Le souffle se perd. Et cette meuf elle tient.  Elle gueule comme si c’était la dernière fois.

Mélange devenu sa signature : du rap viscéral posé sur des murs de son industriel, du métal déchiré, du gospel démoniaque.

La beauté se niche dans les interludes lents, dans les temps qui suintent après les hurlements, dans les chœurs qui s’élèvent comme un dernier soupir.

Et peut-être qu’il est là, le vrai son de la fin du monde : pas un boom.
Pas un silence. Mais elle.

Backxwash, c’est un sortilège.
Et Only Dust Remains ?
Un exorcisme.

Enragé.
Brûlé.
Sacré.
Et beau à tomber.

 

HIP HOP - BLACKXWASH "Only Dust Remains" - Album – Music Review – ENG/FR version

ENGLISH

Backxwash – Only Dust Remains

Nothing left.
Only dust.
Screams and remnants.
A record like an open grave.

Backxwash returns with her nerves flayed raw.
Faith, rotting. So dark.
A heart burned out. Truly scorched.
And guitars like blades. The synths too.

This album is possession.
A scream you can’t stop.
She speaks to God through clenched teeth,
mouth full of bile,
guts in her hands.

Each track is a black altar.
She sacrifices everything on it:
the father, the shame,
the childhood,
the darkness she grew up in.

And the beat hits like a technoid mass —
ominous, relentless,
built from shards of metal and white noise.
It rises.
Breath gets lost.
And she holds.
She screams like it’s the last time.

Her now unmistakable blend:
visceral rap laid over walls of industrial sound,
shredded metal,
demonic gospel.

Beauty hides in the slow interludes,
in the seconds that seep after the screams,
in the choirs that rise like a final breath.

And maybe that’s the true sound of the world ending:
not a bang.
Not silence.
But her.

Backxwash is a spell.
And Only Dust Remains?
An exorcism.
Enraged.
Scorched.
Sacred.

And heartbreakingly beautiful.

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