Disco Soul - say she she - cut & rewind - single - 25 - eng/fr vers

Say She She : "Cut & Rewind", la soul rétro-futuriste en pleine lumière

Brooklyn.

Quelque part entre un club enfumé des seventies et une station de métro aux néons vacillants.

Flashy.

C’est ici que résonne la voix à trois têtes de Say She She, trio vocal formé par Sabrina Mileo Cunningham, Nya Gazelle Brown et Piya Malik. Trois esprits, trois timbres, trois racines — afro-américaine, londonienne, indienne — réunies dans un groove profondément ancré dans le passé mais qui regarde l’avenir en face. Des paillettes dans les yeux. Une ligne qui ne pardonne rien.

Leur nom, clin d’œil au mythique "C’est chi-chi" (Say She She, you got it), annonce la couleur : soul chic, funk libre, et disco désinvolte. Depuis leurs débuts, elles distillent une élégance à la fois radicale et suave, que l’on retrouve dans des morceaux comme Forget Me Not, Prism, ou encore Reeling, leur tube incandescent aux claviers tournoyants.

Elles chantent comme on respire.

Trois. Harmoniques subtiles.

Langue douce et tranchante.

On les croirait tout droit sorties d’une B.O. de Curtis Mayfield remixée par un DJ de Detroit.

Cut & Rewind.

Dernier bijou.

Un morceau qui danse sur la ligne fine entre nostalgie et insurrection. Tout commence avec une rythmique syncopée, façon boîte à rythme casio qui aurait pris vie, puis les voix entrent, moelleuses et décidées. Ça plane, mais ça résiste aussi. La basse ronronne comme un moteur qui connaît la route. Les synthés, eux, dessinent des volutes acides. Et le refrain claque : Cut and rewind, like nothing happened... — comme si on pouvait effacer, rembobiner, oublier. Comme si on pouvait rejouer la scène.

Le morceau, à la fois sucré et amer, parle de mémoire, de cycles, d’une histoire qui bégaie. Il y a du funk, certes, mais aussi une tension sous-jacente, presque politique. On sent que derrière la chorégraphie, il y a la colère d’avoir trop souvent été coupées au montage.

Cut & Rewind, c’est le miroir à facettes de leur art : lumineux et réfléchi, dansant et inquiet. Say She She réinvente la soul comme un cri doux qui refuse de se taire. Et pendant trois minutes quarante, elles nous tiennent par le cœur et les hanches.

Alors on danse, oui.

Mais on n’oublie pas. Jamais.

Say She She: “Cut & Rewind” – Retro-futuristic soul in full light

Brooklyn.

Somewhere between a smoky '70s nightclub and a flickering neon-lit subway station. Flashy.

This is where the three-headed voice of Say She She echoes—vocal trio made up of Sabrina Mileo Cunningham, Nya Gazelle Brown, and Piya Malik. Three minds, three tones, three roots—African-American, London-born, and Indian—brought together in a groove deeply grounded in the past but staring straight into the future. Glitter in their eyes. A bassline that takes no prisoners.

Their name, a nod to the playful French phrase “C’est chi-chi” (“Say She She, you got it”), sets the tone: chic soul, freeform funk, and unapologetic disco. Since their debut, they’ve been distilling a radical yet velvety elegance, found in tracks like Forget Me Not, Prism, and the incandescent Reeling, with its swirling keys and heady lift. They sing like they breathe. As one. Subtle harmonies. A voice both soft and sharp. You’d think they stepped straight out of a Curtis Mayfield soundtrack remixed by a Detroit DJ.

Cut & Rewind. Their latest gem. A track that walks the fine line between nostalgia and uprising. It opens with a syncopated rhythm—like a vintage Casio drum machine suddenly sprung to life—then the vocals come in, tender but resolute. It floats, but it resists too. The bass purrs like an engine that knows the road. The synths spiral in acidic curls. And then the chorus hits:
Cut and rewind, like nothing happened... — as if you could erase, rewind, forget. As if the scene could be played again.

Bittersweet and defiant, the track speaks of memory, of cycles, of a history that stutters. There’s funk, yes—but also an undercurrent of tension, almost political. You feel it: behind the choreography lies the anger of voices too often cut from the final take.

Cut & Rewind is a mirrorball reflection of their art: luminous and layered, danceable and uneasy. Say She She reimagines soul as a soft scream that refuses to be silenced. And for three minutes and forty seconds, they hold you—by the heart and by the hips.

So yes, we dance.

But we don’t forget.

Never.