ROCK - WET LEG "CATCH THESE FISTS" ALBUM - 2025 - ENG/FR. VERSION
22 avr. 2025FRENCH
Wet Leg - "Catch These Fists"
On croyait les avoir cataloguées. Deux filles trop cools, faussement désinvoltes, avec des guitares qui tranchent et des refrains qui collent.
Rhian Teasdale et Hester Chambers — duo de l’île de Wight, faussement naïves, vraiment brillantes. Leur premier album est une claque bubble-punk. Une sorte de fou rire nerveux en robe à volants. Mais là, elles reviennent avec quelque chose qui brûle autrement. Une chanson qui sent la fin d’un truc.
Le coup qui part. Le cœur qui déraille.
"Catch These Fists", c’est un ultimatum maquillé en groove.
Trois minutes et des poussières de tension retenue, de désirs criblés, de colère en robe de satin. La ligne de basse rampe, un beat comme un pied qui tape. Lent, lourd, assuré. Et cette voix toujours aussi détachée. Mais cette fois, elle parle à quelqu’un qu’elle déteste autant qu’elle l’a aimé.
“Don’t touch me with those guilty hands
Catch these fists instead”
Regard qui fixe.
Mâchoires serrées.
Ironie tranchante.
Mais il y a aussi la faille.
Parce que sous le sarcasme, il y a la douleur. Sous le style, il y a la chute. Ce n’est pas une chanson de rupture, c’est une menace douce. Un refus d’excuser. Une déclaration de guerre intime.
Le riff est minimal, acide, presque sale.
L’écho des guitares semble sortir d’un garage où on aurait enfermé ses souvenirs avec des chaînes. Les chœurs flottent comme des spectres, et tout avance dans une ambiance de fin de soirée où personne ne veut rentrer.
Wet Leg joue. Elles frappent. Pas comme des rockeuses en colère. Plutôt comme des amantes qui en ont marre de se taire. Comme des filles qui ont compris qu’on ne les respectera jamais vraiment si elles ne cognent pas un peu.
"Catch These Fists" est un baiser qui dégénère.
On danse ?
Non.
On encaisse.
ENGLISH
Wet Leg – "Catch These Fists"
We thought we had them figured out.
Two girls too cool for school, playfully detached, with sharp guitars and sticky choruses.
Rhian Teasdale and Hester Chambers — the duo from the Isle of Wight — seemingly naïve, actually brilliant.
Their debut album? A bubble-punk slap in the face. Like a nervous giggle in a frilly dress.
But this time, they’re back with something that burns differently.
A track that smells like the end of something.
The punch that lands.
The heart that misfires.
"Catch These Fists" is a groove-wrapped ultimatum.
Three minutes and a handful of restrained tension, pierced desire, satin-draped rage.
The bassline crawls, the beat stomps.
Slow, heavy, deliberate.
And that voice — still detached, still cool.
But this time it’s talking to someone she hates as much as she once loved.
“Don’t touch me with those guilty hands
Catch these fists instead”
Eyes locked.
Jaw clenched.
Irony sharpened to a blade.
But the crack’s there too.
Because under the sarcasm, there’s pain.
Under the style, there’s the fall.
It’s not a breakup song — it’s a gentle threat.
A refusal to forgive.
An intimate declaration of war.
The riff is minimal, acidic, almost dirty.
The guitars echo like ghosts from a garage where old memories have been chained up.
The backing vocals hover like spirits, and the whole thing unfolds in the mood of a late-night party no one wants to leave.
Wet Leg plays, yes.
But now, they strike.
Not like angry rock chicks.
Like lovers sick of staying silent.
Like girls who’ve figured out that no one really respects you unless you hit back — just a little.
"Catch These Fists" is a kiss that goes too far.
Dance?
No.
You take the hit.