ALBUM DE LÉGENDE - STATION TO STATION _DAVID BOWIE - 1976 - ENG/FR VERS

✶ L’album de légende ✶

Station to Station – David Bowie (1976)

Le Thin White Duke entre en scène.
Sec, glacé, camé jusqu’aux orbites. Il traverse l’Atlantique au ralenti, ligoté dans une époque qui ne veut plus de lui, qu’il ne veut plus non plus.
Et pourtant — miracle de vinyle noir — il marche encore. D’un pas long. Froid. Classieux.

Station to Station, c’est le battement d’un cœur sous kétamine.
Une intro ferroviaire, huit minutes de tension extatique.
Une pop qui regarde vers Berlin, mais crame encore à Los Angeles.
Du funk chic, du cabaret déglingué, de la cocaïne en symphonie.
Et Bowie au sommet de son étrangeté superbe.

Ici, tout est fracture.
La voix est une arme. Les guitares sont des serpents.
Et Word on a Wing t’arrache les nerfs un par un, en murmurant des prières que personne n’écoute.
L’homme est en lambeaux.
La musique, elle, est en feu.

Station to Station, c’est pas un album, c’est une ligne blanche.
Tu la suis. Ou tu te perds.
Mais une chose est sûre : tu reviens jamais indemne.

✶ Legendary Album ✶

Station to Station – David Bowie (1976)

The Thin White Duke steps in.
Sharp. Cold. Wired to the bone. He crosses the Atlantic in slow motion, tied to a time he no longer wants, that no longer wants him.
And yet — miracle of black vinyl — he still walks. Long stride. Icy. Impeccable.

Station to Station is a heartbeat on ketamine.
A train-track intro, eight minutes of ecstatic tension.
A pop record staring at Berlin, still burning in L.A.
Slick funk, deranged cabaret, cocaine turned into symphony.
And Bowie at his most exquisitely strange.

Everything here is rupture.
The voice is a blade. The guitars are snakes.
And Word on a Wing peels your nerves, one by one, whispering prayers no one hears.
The man is in tatters.
The music, though — it’s on fire.

Station to Station isn’t an album.
It’s a white line.
You follow it. Or you vanish.
But one thing’s certain:
You don’t come back the same.