ROCK - VIAGRA BOYS "VIAGR ABOYS" - ALBUM - 2025 - FR/ENG VERSION
30 avr. 2025Viagra Boys – Viagr aboys
(Sortie le 25 avril 2025, Shrimptech Enterprises)
Une cave.
Un chien.
Une clope.
Une claque.
Du rock. Pur et dur.
Sebastian Murphy revient avec ses monstres. Plus laid-back, plus malade aussi. Viagr aboys, c’est un mauvais trip mis en boucle. Ça sent l’asphalte, la bière éventée, la tendresse trash.
"Man Made of Meat" t’arrache la peau dès l’ouverture. Ça parle de chair. De virilité en charpie. Le riff te laboure les tympans, la batterie cogne sec. Murphy rappe/éructe comme s’il avait avalé un micro et qu’il le recrachait à moitié. Chaque track est un monde post-apocalyptique miniature, un désert humide où rampent les pulsions sales.
Mais y’a de la beauté, là-dessous. Une forme d’élégance punk. "Uno II" traîne la misère comme un sac trop lourd. Il tisse une ambiance de club pour insectes mutants. Et puis parfois, ça freine. Un sax. Une nappe. Des silences qui font plus peur que les cris.
Cet album c’est un strip-tease inversé. On ne retire pas les fringues, les certitudes, les rôles. Et ce qu’il reste ? Un mec en vrac qui gueule pour pas s’effondrer. Et tu l’écoutes. Parce qu’il est toi. En pire. En mieux. En brut.
Viagra Boys – Viagr aboys
(Released on April 25, 2025, Shrimptech Enterprises)
A basement.
A dog.
A cigarette.
A slap in the face.
A fucking Rock!
Sebastian Murphy returns with his monsters. Looser, sicker too. Viagr aboys is a bad trip stuck on repeat. It reeks of asphalt, stale beer, and trash tenderness.
"Man Made of Meat" peels your skin off right from the start. It's about flesh. Masculinity in shreds. The riff tears through your ears, the drums hit hard. Murphy raps/growls like he swallowed a mic and is half-spitting it back out. Each track is a miniature post-apocalyptic world, a sweaty wasteland crawling with filthy urges.
But there's beauty underneath. A kind of punk elegance. "Uno II" drags misery like an overstuffed bag. He spins a club atmosphere for mutant insects. And sometimes, they slow it down. A sax. A synth pad. Silences scarier than screams.
This album is a reverse striptease. No clothes come off—just dead skin, certainties, roles. And what's left? A wreck of a man yelling to keep from falling apart. And you listen. Because he is you. Worse. Better. Raw.